NASH : les 4 lettres à prendre très au sérieux - Nouvelle Page Santé

NASH : les 4 lettres à prendre très au sérieux

Le foie gras c’est bon pour les papilles, mais moins pour l’organisme !

En cette période de fêtes qui approche, ce n’est pas tant le mets dont je voudrais vous parler – libre à chacun de choisir s’il est pour ou contre – mais la maladie, beaucoup moins connue alors qu’elle est en train de devenir un vrai fléau !

Avec en moyenne 1,5 kg, le foie est l’organe le plus gros du corps humain, mais il est également l’un des plus importants : stockage de nutriments, production d’enzymes pour décomposer les aliments, détoxication (alcool, médicaments…), régulation du métabolisme et des substances qui circulent dans le sang…

Et ce n’est là qu’un aperçu des activités indispensables parmi les 250 fonctions auxquelles il participe dans l’organisme !

Ainsi, à l’instar du cœur ou des poumons, le foie est nécessaire à notre survie et nous devrions tout faire pour en prendre soin.

Pourtant, c’est probablement l’organe le plus malmené de notre organisme ! En effet, il est le premier à souffrir de nos excès alimentaires et des déséquilibres engendrés par notre mode de vie : stress, manque de sommeil, alcool, etc.

Dans ces circonstances, il n’est malheureusement pas rare de voir se développer une stéatose hépatique, qui peut avoir de sérieuses conséquences.

Qu’est-ce que la maladie du foie gras ?

La stéatose hépatique, plus communément surnommée « maladie du foie gras », se caractérise par l’accumulation excessive de graisse dans les cellules du foie.

À terme, ce phénomène peut présenter un réel danger pour la santé.

On distingue la stéatose hépatique alcoolique (ASH), causée comme son nom l’indique par une consommation excessive d’alcool, et la stéatose hépatique non alcoolique (NASH).

Cette dernière est principalement causée par une mauvaise alimentation, riche en sucre et en graisse de mauvaise qualité, ainsi que par la sédentarité.

Plus récemment, des facteurs génétiques tels que le poids à la naissance1, ainsi que la qualité du microbiote ont également été explorés.

La NASH peut se déclarer de manière isolée, mais elle est plus souvent associée à d’autres pathologies telles que l’obésité, l’hypertension artérielle ou le diabète, qui peuvent d’ailleurs en être la cause.

Selon les résultats de l’étude épidémiologique menée sur la cohorte CONSTANCE en 20192, la maladie du foie gras concernerait 16,7% de la population française soit environ 11 millions de personnes, majoritairement des hommes.
Au niveau mondial, on estime que 25 à 30 % de la population seraient atteints ! Et les pronostics pour l’avenir ne sont pas reluisants.

Plusieurs projections du corps médical estiment que ces chiffres pourraient doubler d’ici 2030. Nous sommes donc face à un véritable enjeu en termes de santé publique.

Devez-vous vous inquiéter ?

Pour couronner le tout, il n’est pas évident de savoir si l’on est atteint de la maladie du foie gras, car elle est généralement asymptomatique, du moins aux stades précoces.

Ainsi, la plupart du temps, le diagnostic tombe malheureusement lorsque ce trouble est à un stade avancé et qu’il commence à engendrer d’autres problématiques.

Peut-être devrions-nous faire plus de dépistages ? D’autant que l’on sait aujourd’hui que certaines personnes développent divers symptômes au demeurant peu inquiétants, mais qui sont fréquemment associés à la NASH.

Les plus classiques sont une fatigue fréquente et excessive, associée à une perte d’appétit et une sensation de lourdeur dans l’abdomen.

L’apparition d’une jaunisse doit également vous alerter.

Toujours selon l’étude de la cohorte CONSTANCE, la NASH concernerait 80% des personnes en état d’obésité et 63% des diabétiques. Si vous êtes concerné par l’un ou l’autre de ces troubles et que vous ressentez les symptômes que je viens de décrire, je vous invite à en faire part au plus vite à votre médecin.

Il est essentiel de prendre la maladie du foie gras au sérieux, pour éviter qu’elle n’évolue vers des problèmes plus graves et difficiles à traiter, comme la cirrhose.

Le plus souvent, un bilan sanguin vérifiant l’état des enzymes hépatiques ainsi que la ferritine et une échographie abdominale suffisent à confirmer le diagnostic de la stéatose hépatique non alcoolique. Si cela peut vous éviter d’avoir à envisager une greffe de foie…

Plus rarement une biopsie hépatique peut être nécessaire pour confirmer le diagnostic et évaluer l’étendue des dégâts.

De bonnes habitudes à prendre sans tarder

Le traitement de la maladie du foie gras repose essentiellement sur une amélioration du mode vie, associée à une perte de poids.

D’après le Pr. Massimo Levrero, hépatologue au CHU de Lyon3 : « Une modification efficace et durable peut avoir un effet sur la NASH et même sur la fibrose, sous réserve d’une perte de poids durable et supérieure à 10 % de la masse corporelle. »

Bien sûr, dans le cas de la stéatose hépatique alcoolique, il est nécessaire de stopper complètement la consommation d’alcool afin de prévenir la progression de la fibrose.

J’espère que vous l’aurez compris, le meilleur moyen de prévention et de lutte contre la stéatose hépatique non alcoolique reste l’adoption d’une hygiène de vie saine.

Celle-ci repose en premier lieu sur une alimentation équilibrée, qui limite la consommation d’aliments riches en graisses saturées et en sucres ajoutés, au profit des aliments riches en fibres (fruits, légumes, grains entiers) et en acides gras oméga-3 (poissons gras, noix, graines de lin).

C’est tout bête, mais je préfère le répéter car cela a véritablement une incidence mesurable : l’activité physique régulière est également essentielle pour maintenir la bonne santé du foie.

Elle prévient la résistance à l’insuline et contribue à brûler et limiter le stockage de la graisse corporelle, ce qui réduit à terme le risque de NASH.

Mon dernier conseil

Pour finir, n’hésitez pas à introduire dans votre routine santé une cure de drainage incluant des plantes médicinales qui vont protéger votre foie.

Je pense au chardon-Marie qui est connu pour ses propriétés hépatoprotectrices, mais aussi à l’artichaut qui facilite la digestion des graisses, ou encore au pissenlit qui stimule la fonction hépatique et nous aide à éliminer les toxines.

N’hésitez pas à demander conseil à votre herboriste ou à un naturopathe.

L’automne est une bonne saison pour mettre en place une cure de détox. Vous serez en meilleure forme à tous les niveaux et vous pourrez d’autant mieux profiter des fêtes !

Connaissiez-vous cette maladie ?

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Sources :

Merci de ne poser aucune question d’ordre médical, auxquelles nous ne serions pas habilités à répondre.

En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que les éditions Nouvelle Page pourront l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.

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