Une solution pour soulager les hôpitaux

Chers amis,

Ici le Dr Antoine Demonceaux.

Il est possible de soigner des personnes atteintes de bronchites à domicile.

Laissez-moi vous parler d’un cas que j’ai bien connu, celui de ma belle-mère.

Il y a quelques années, Gigi, ma charmante belle-maman, à l’époque âgée de 90 ans faisait chaque hiver sa bronchite.

Bien que vaccinée contre la grippe selon sa volonté, elle ne pouvait cependant pas échapper au virus respiratoire syncytial (VRS) si fréquent en hiver.

En raison de son grand âge, à deux reprises son taux d’oxygène a baissé au point qu’il a été nécessaire que je lui prescrive de l’oxygène.

Nul besoin d’un séjour à l’hôpital, son oxygénothérapie se faisait à domicile, associée à un traitement adapté.

Rapidement, son état s’améliorait et elle pouvait reprendre ses activités.

Son cas est loin d’avoir été le seul.

De nombreux cas de Covid-19 sont très proches de celui de Gigi.

Des médecins généralistes en voie de disparition

Le médecin généraliste est, avec le pharmacien, le professionnel de santé de premier recours. Il est formé pour soigner tout ce qui ne nécessite pas une hospitalisation pour des soins intensifs.

Mais encore faut-il avoir suffisamment de médecins généralistes.

Or, dans les années 1970, des fonctionnaires du ministère de la santé ont estimé que les médecins coûtaient cher et que pour régler les problèmes économiques de santé, il suffisait d’en réduire drastiquement leur nombre.

On a appelé cela le « Numerus clausus ».

Une multitude de jeunes étudiants, qui auraient fait d’excellents médecins se sont ainsi retrouvés à la rue après l’échec du concours d’entrée en faculté de médecine.

Et aujourd’hui, comme il faut plus de 10 ans pour former un médecin, nos confrères sont totalement débordés.

Et nos champions de la modélisation mathématique – que l’on voit tous les soirs sur les écrans pour commenter la Covid-19 ! – n’ont pas réussi à prévoir ce désastre.

Pourtant, ils avaient tous les éléments en main : une population qui vieillit, des épidémies virales qui engorgent les urgences de nos hôpitaux chaque hiver et une profession qui se féminise, multipliant naturellement les temps partiels…

« On ne prend plus de nouveaux patients »

Je suis médecin généraliste. Les hospitalisations que j’ai pu indiquer au cours de ma carrière ont toujours été motivées par une nécessité chirurgicale ou une urgence vitale. Mais aujourd’hui, je vois tous les jours des personnes en errance qui cherchent un médecin traitant qu’elles ne trouvent pas.

« On ne prend plus de nouveaux patients », leur répond-on.

Normal nous sommes tous débordés.

Dès lors, c’est « porte ouverte » à l’accueil des urgences.

Les urgences sont saturées, et on sait pourquoi

Cela commence par les appels au centre 15.

Mes amis qui participent à ces « régulations » sont effarés par le nombre d’appels reçus pour des banalités médicales qui auraient dû être prises en charge par un médecin généraliste.

Ces excès se font au dépend des urgences « vraies » (souvent vitales) qui doivent attendre.

La Covid-19 n’échappe pas à la règle. 

Tout comme les épidémies de VRS qui provoquent les bronchiolites des nourrissons ou les gastro-entérites virales hivernales qui encombrent les urgences pédiatriques.

Pour autant, on ne fermait pas les crèches et les cas contacts n’étaient pas fichés.

Une épidémie de « rhumes qui toussent »

Ce que nous a montré cette pandémie, c’est que notre système de santé est très fragile.

Les déprogrammations chirurgicales existaient avant la crise sanitaire faute de moyens humains. Les urgences étaient déjà saturées de malades en manque de médecin généraliste disponible.

Le moindre rhume qui tousse ou la moindre toux qui persiste un peu reste un ressenti d’urgence qui n’en est pas une et qui pourrait tout à fait être pris en charge en ville.

Or la grande majorité des cas de Covid-19 en lien avec le variant Omicron, qui d’ailleurs résiste au vaccin, ne sont que des « rhumes qui toussent ».

Si l’hôpital est malade, c’est parce des postes et des lits ont été supprimés pour réaliser des économies qui ont mis nos équipes soignantes à genoux.

Dans le même temps, certains hôpitaux comptent jusqu’à 40 % de personnel administratif qui n’a jamais soigné personne… !

C’est à vous de reprendre votre santé en main

Les chaînes de télévision comptent les contaminés, les morts et les réanimés quotidiennement.

Mais les avez-vous une seule fois entendu parler de ce qui peut renforcer nos défenses immunitaires comme la vitamine D et le Zinc ?

Comptez les émissions qui nous apprendraient à repérer les signes graves, ce qui reste normal ou qui pourrait justifier une urgence. Je n’en ai jamais vu.

Pourtant, la santé passe par l’éducation en ce sens qu’elle doit permettre à chacun d’être responsable de sa santé.

Aujourd’hui, on a plutôt l’impression que la stratégie consiste à laisser dans l’ignorance une population, peut-être pour mieux la manipuler ?

Les symptômes qui peuvent vous faire penser à une Covid

Une bonne manière de prendre votre santé en main consiste à d’abord poser des questions aux professionnels de santé que vous connaissez : votre médecin traitant ou votre pharmacien en priorité.

Les réponses qu’il vous feront vous aideront à acquérir les connaissances qui pourront vous aider à prendre les bonnes décisions en cas de symptômes.

Si vous attrapez la Covid-19, voici quelques-uns des symptômes débutants possibles :

• Un mal de gorge ;

• Un rhume ;

• Une toux sèche ;

• Un mal de tête ;

• De la fièvre (variable de 37°5 à 39°5) ;

• Une fatigue anormale ;

• Une perte du goût et de l’odorat ;

• Des courbatures ;

• De la diarrhée ;

• Une conjonctivite ;

• Une sensibilité anormale des extrémités au froid.

Vous n’aurez pas tous ces symptômes à la fois, bien entendu, mais ce sont des symptômes possibles. Ils peuvent être le fait d’une banale infection virale de l’hiver.

Seul un test peut confirmer la Covid-19.

Ces symptômes sans gravité peuvent être soignés par des moyens simples et l’homéopathie peut vous donner de bons résultats.

Mais vous pouvez évoluer vers des symptômes graves :

• La fièvre persiste pendant plus de 5 jours ;

• Une difficulté à respirer ou un essoufflement ;

• Une douleur dans la poitrine.

Il est alors indispensable de consulter.

Prenez bien soin de vous pour garder une bonne santé.

Antoine Demonceaux