Un trésor qu’on a bien failli enterrer à jamais - Nouvelle Page Santé

Un trésor qu’on a bien failli enterrer à jamais

La consoude, Symphytum officinalis, souvent appelée « le trésor du jardin », est utilisée depuis l’Antiquité.

Elle a pourtant souffert d’une mauvaise réputation depuis que des recherches ont démontré ses effets néfastes sur le foie.

S’il n’est pas conseillé d’en faire usage par voie orale, une application locale de consoude reste un remède fort efficace et sans danger contre de nombreuses pathologies.

Une composition douce-amère

On trouve dans la consoude des tanins, des polyphénols, des mucilages mais aussi d’autres substances caractéristiques de la famille des Borraginacées à laquelle elle appartient.

Je pense notamment à l’allantoïne et aux alcaloïdes pyrrolizidiniques.

Certains de ces composés sont très bénéfiques… et d’autres un peu moins.

On sait par exemple que l’allantoïne suscite l’intérêt en raison de ses propriétés cicatrisantes, les mucilages, pour leur pouvoir émollient et adoucissant, et l’acide rosmarinique en tant qu’anti-inflammatoire…

Quant aux alcaloïdes pyrrolizidiniques, ils sont franchement toxiques !

Il est déjà loin le temps où le docteur Henri Leclerc utilisa la plante avec succès pour soigner les brûlures des soldats durant la « Grande Guerre ».

Dans les années 1990, des études discréditent la consoude en raison des risques qu’elle présente pour le foie1. Des risques augmentés de cancer sont même évoqués.

C’est ce qui a fait naître la polémique autour de cette habituée de nos jardins longtemps consommée en salade et en tisane.

Cependant, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain.

La consoude reste très utile en usage externe. Elle peut servir de puissant analgésique et d’anti-inflammatoire et peut même accélérer la cicatrisation des plaies.

    Pour une peau en pleine santé

Une étude a montré qu’une application de crème de consoude permet une régénération plus rapide des cellules de la peau2.

Elle est ainsi très efficace pour la cicatrisation des petites lésions comme les coups de soleil ou les piqûres d’insectes.

Les maladies de peau inflammatoires qui provoquent des irritations peuvent également être soulagées par une application de consoude.

Vous pouvez vous procurer de la consoude en herboristerie et réaliser deux préparations pour soulager vos problèmes de peau.

  1. Une décoction : comptez 100 à 200 g de racine par litre d’eau et laissez bouillir 10 minutes. Laissez ensuite macérer pendant 2 heures. Il ne vous reste plus qu’à appliquer à l’aide d’une compresse stérile, 2 à 3 fois par jour, sur la zone à traiter.
  2. Un masque pour le visage : ajoutez 2 cuillères à soupe de feuilles de consoude hachées (fraîches ou séchées) à un cataplasme d’argile blanche (vous en trouverez prêt à l’emploi en magasin bio). Appliquez et laissez poser 30 minutes sur une peau irritée ou sèche, puis rincez à l’eau tiède.

En cas de choc, ayez le réflexe consoude !

L’origine du nom « consoude » provient du latin consolidare (qui consolide), et symphytum (du grec symphuo), signifiant « assembler, souder ».

C’est donc tout naturellement qu’une des grandes propriétés de la consoude est de réparer les différentes blessures provenant d’un choc.

Avec un baume à base de consoude, vous accélérez la guérison des ecchymoses, des entorses, des foulures, des fractures, et vous pouvez même traiter les douleurs articulaires ou musculaires3.

Une étude a comparé l’extrait de consoude et le gel de diclofénac (un anti-inflammatoire que l’on trouve en pharmacie) pour le traitement d’une entorse de la cheville4. C’est la plante qui a gagné !

Le mieux est d’utiliser les baumes ou les macérats huileux à base de consoude que l’on trouve facilement dans le commerce.

Une précaution à prendre néanmoins : la consoude ne doit pas être appliquée sur une plaie ouverte ! On la réserve uniquement aux blessures sans saignement.

Trois synergies intéressantes

  • Consoude et harpagophytum

L’harpagophytum est connu pour ses propriétés anti-inflammatoires et analgésiques.

Ce remède naturel a fait ses preuves pour soulager les douleurs liées à l’arthrose et aux rhumatismes.

L’association consoude (en application locale) et harpagophytum (par voie orale) est une excellente synergie pour soulager les douleurs musculaires et articulaires.

En général, la posologie est de 3 gélules par jour au moment des repas, mais référez-vous toujours aux recommandations du fabricant.

L’harpagophytum est déconseillé durant la grossesse et l’allaitement, en cas d’ulcère gastrique ou duodénal et de calculs biliaires.

  • Consoude et glucosamine

La glucosamine est une substance naturelle présente dans le corps, notamment dans le cartilage.

Associée à la consoude, elle permet de réduire les douleurs articulaires mais aussi d’améliorer la mobilité des articulations.

La glucosamine est habituellement extraite de la carapace de crustacés.

Dans les études cliniques, les doses utilisées pour le confort articulaire étaient de 1 500 mg par jour en trois prises.

La glucosamine est contre-indiquée aux personnes allergiques aux crustacés et en cas de grossesse ou d’allaitement.

  • Consoude et bardane

La bardane contient, tout comme la consoude, beaucoup de composés bénéfiques pour les problèmes de peau.

Je pense en particulier aux peptides qui ont des propriétés antibiotiques, antioxydantes et anti-séborrhéiques5. De quoi agir en profondeur pour retrouver une peau saine !

En plus de la décoction ou du masque de consoude, essayez donc la cure de bardane : 3 tasses de tisane par jour, à raison de 3 à 6 grammes par tasse.

La bardane est déconseillée en cas de diabète insulinodépendant et de calculs urinaires. Vous l’éviterez également pendant la grossesse et en cas d’allergies aux astéracées.

Connaissiez-vous les vertus de la consoude ? L’utilisez-vous à des fins thérapeutiques ? Merci de partagez vos recommandations avec les autres lecteurs en commentaires.

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Sources :

Merci de ne poser aucune question d’ordre médical, auxquelles nous ne serions pas habilités à répondre.

En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que les éditions Nouvelle Page pourront l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.

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Chabry Catherine
Chabry Catherine
1 mois il y a

Bonjour, Sur la Consoude (« l’herbe qui soude » d’après M.A. Mulot) Je l’ai découverte il y a 10 ans dans le livre « Secrets d’une Herboriste » de Marie Antoinette Mulot, utilisée sur des plaies ouvertes, désinfectées au préalable, en bains de 5 minutes plusieurs fois par jour ; en effet, douleur anesthésiée et plaies cicatrisées parfaitement et rapidement. Je l’ai également utilisée en bains suivis d’emplâtres d’argile trempée de Consoude, sur la patte de ma chienne qui s’était tranchée aux trois-quarts un ergot sur un couvercle de boîte de conserve, après désinfection à la bétadine. Je dirais que c’est quasiment miraculeux, l’ergot… Lire la suite »

Pillon
Pillon
1 mois il y a

Tout à fait d’accord À expérimenter de suite +++

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