Lyme : où sont les remèdes ? - Nouvelle Page Santé

Lyme : où sont les remèdes ?

Nous sommes à la fin de l’été 2011, en Normandie. Trois jours plus tôt, Véronique a fait une balade en forêt avec son mari, comme elle en a l’habitude. Et voilà qu’elle commence à ressentir des démangeaisons sur le côté gauche de son buste, au niveau des côtes. Elle y découvre une tique qu’elle enlève aussitôt, et prend soin de bien désinfecter l’endroit de la morsure.

Quelques jours passent et Véronique note que sa peau a pris une couleur rouge et violacée autour de la zone piquée.

Un mois plus tard, sans raison apparente, Véronique est soudain prise d’une grande fatigue. Elle prend rendez-vous avec son généraliste qui ne veut pas entendre parler de la tique et déclare que Véronique souffre de douleurs intercostales.

Pour Véronique, le calvaire continue.

La fatigue s’accroît, puis ce sont des difficultés à se lever et des douleurs qui envahissent peu à peu tout son corps.

Un deuxième médecin, consulté quelques jours après, ne veut toujours pas entendre parler de la tique. Il confirme le « diagnostic » du premier médecin : douleurs intercostales.

Deux jours plus tard, Véronique est pliée en deux, elle ne peut plus marcher, a des maux de gorges et une bronchite. Tout son côté gauche est perclus de douleurs. Elle a des plaques rouges sur la peau à plusieurs endroits.

Les symptômes s’aggravent alors rapidement : frissons, tremblements, perte de mémoire, épuisement. Véronique ne dort plus que 2 à 3 heures par jour.

Un troisième médecin accepte enfin d’écouter son calvaire et de prendre en compte sa piqûre de tique : une analyse de sang révèle que son taux de borréliose est de 46 kU/l. Soit 4 fois le niveau critique !

Véronique doit alors prendre en urgence des antibiotiques. Les symptômes se calment un peu. Elle arrive à redormir.

Mais il s’est passé 2 mois depuis la piqûre…

Et à ce stade, le traitement antibiotique est trop tardif. Il peut calmer, en urgence, les symptômes les plus forts, mais il ne suffira pas complètement à guérir Véronique ni à éradiquer totalement la bactérie borréliose de son organisme.

Car la bactérie en cause se cache dans les hématies, les lymphocytes et les kystes, auxquels les antibiotiques accèdent difficilement… Or, tant qu’il reste des borrélies dans le corps, les risques de récidives persistent.

Un traitement antibiotique sur le long terme (plus d’un mois) pourrait éventuellement amoindrir ce risque, mais cela serait trop dangereux pour le foie et les intestins de Véronique.

Heureusement, dans son malheur, Véronique a de la chance : elle connait un bon naturopathe formé à l’aromathérapie et elle a lu il y a peu un article sur un « remède naturel » à faire fabriquer contre la maladie de Lyme.

Ensemble, ils vont donc expérimenter ce traitement et quatre mois après l’épisode de la piqûre, le taux de borréliose de Véronique est redescendu à 20kU/l. Véronique est en route vers la guérison.

Aucun remède contre les tiques en 2020 ?

Quand j’ai pris connaissance de cette histoire, j’ai tout simplement été sidérée !

D’abord que deux médecins refusent d’écouter Véronique alors qu’elle savait, depuis le début, d’où venaient ses symptômes.

Et ensuite… qu’aucun traitement de fond ne lui ait été proposé.

Pourtant, un remède « anti-tique » existe bien.

Le remède que la France refuse

Ce remède s’appelle Tic tox. Il a été créé par le pharmacien Bernard Christophe et la biologiste Viviane Schaller dans les années 90.

Initialement fabriqué, vendu et prescrit en France, il est subitement retiré de la vente en janvier 2012 par l’AFSSAPS[1] après 15 ans de distribution sans qu’aucune plainte n’ait été déposée.

L’agence avance comme argument que ce remède n’a pas bénéficié d’autorisation de mise sur le marché (la fameuse AMM). Autorisation délivrée par … l’AFSSAPS.

Mais la vraie raison est bien plus obscure : une des huiles essentielles de ce mélange serait surdosée et comporterait des risques graves d’après l’Agence.

Or, les analyses auraient été volontairement faussées. Car dans le mélange initial de Bernard Christophe la présence de thuyone (la molécule en cause) est bien inférieure à la dose maximale de 4,8 mg[2].

A ce jour, ce remède est toujours interdit en France… mais est disponible à la vente en Suisse et en Allemagne !

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Sources :

Merci de ne poser aucune question d’ordre médical, auxquelles nous ne serions pas habilités à répondre.

En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que les éditions Nouvelle Page pourront l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.

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