Comment booster sa mémoire - Nouvelle Page Santé

Comment booster sa mémoire

Fanny a 81 ans et, pour son âge, elle a un emploi du temps bien chargé.

Le matin, elle fait le tour des commerçants de son quartier sans avoir besoin de liste, puis revient chez elle avec tout ce qu’il lui faut pour préparer de bons petits plats.

Chaque après-midi, sans exception, elle s’autorise une demi-heure de sieste, puis elle ne s’arrête plus : parmi ses nombreuses activités, il y a au moins une heure de lecture, une heure de piano, vingt minutes de marche pour aller jouer aux cartes avec ses amies Giselle et Andrée, et, le plus souvent possible, un peu de nage à la piscine municipale.

Pour compléter le tout, Fanny voyage régulièrement et adore, dès qu’elle le peut, participer à des ateliers de cuisine.

On est bien loin de la vie que mène sa voisine Louise, qui, a 74 ans, passe ses journées devant la télé à tricoter.

Est-ce un hasard si Fanny a conservé une vivacité d’esprit et une mémoire sans faille, tandis que Louise sombre chaque jour un peu plus dans un déclin cognitif inquiétant ?

Je ne crois pas.

De plus en plus de monde concerné

Les pathologies de la mémoire font peur, en particulier sa forme la plus répandue : la maladie d’Alzheimer.

Environ 1,2 million de personnes sont atteintes par cette maladie en France, et les experts prévoient une augmentation exponentielle avec l’allongement de l’espérance de vie[1].

L’âge est en effet un facteur prépondérant en ce qui concerne ce type de pathologies.

C’est donc un phénomène mondial, puisque, de façon générale, nous vivons de plus en plus vieux partout sur le globe.

Si l’on prend de la hauteur pour observer le phénomène du déclin cognitif à l’échelle mondiale, les chiffres donnent le tournis.

On estime à 46 millions de cas de maladies neuro-évolutives, et l’on compte près de 4,6 millions de nouveaux cas chaque année.

Selon les prédictions, ce nombre devrait presque doubler tous les 20 ans, atteignant plus de 80 millions de cas en 2040 !

Malgré tout, il n’est pas question de se laisser aller au fatalisme.

Les maladies dégénératives du cerveau peuvent être combattues efficacement si l’on s’y prend tôt et bien !

Un autre regard sur la maladie

Si, parmi les maladies affectant la mémoire, Alzheimer est la plus terrible, des troubles cognitifs plus légers peuvent survenir.

L’esprit est moins vif, on est moins attentif, on perd plus fréquemment des choses, on oublie nos rendez-vous…

On connaît tous ça, même en étant dans la force de l’âge, et cela d’autant plus depuis que nous sommes assistés par nos smartphones pour toutes les tâches du quotidien ou presque.

Notre cerveau devient fainéant lorsqu’il s’agit de faire appel à la mémoire.

Il faut dire que c’est un mécanisme complexe qui demande de l’entretien.

Comme un muscle, la mémoire, ça se travaille !

Au commencement de la mémoire, il y a l’information que l’on capte de différentes façons (vision, audition, toucher, odorat, etc.).

La mémoire demande donc avant toute chose des sens en éveil et de l’attention, de vivre en pleine conscience en quelque sorte.

Cette phase est très importante et conditionne grandement notre capacité à mémoriser.

Huit secondes.

C’est la durée d’attention moyenne dont nous serions désormais capables !

C’est quatre secondes de moins qu’au début du millénaire.

Il faut dire que passer rapidement d’une information à une autre, comme nous le faisons en scrollant sur nos ordinateurs ou nos téléphones, n’est vraiment pas ce qu’on fait de mieux pour renforcer notre capacité de concentration…

D’après l’étude « A wandering mind is an unhappy mind », des psychologues chercheurs à Harvard ont estimé que nous passerions 46,9 % de notre temps à penser à autre chose que ce que nous sommes en train de faire[2].

Lorsqu’on sait que notre capacité d’attention décline progressivement à partir de l’âge de 26 ans, on comprend que les problèmes de mémoire peuvent survenir à tout âge.

Cela dit, en dehors des cas les plus graves, ils sont réversibles et peuvent être évités en faisant de la prévention.

Il ne faut jamais perdre ça de vue.

Première astuce : s’informer moins mais s’informer mieux

Pour arrêter le massacre cognitif auquel nous conduisent les technologies invasives, commençons par ne pas nous laisser submerger par les sollicitations incessantes de nos téléphones.

D’autant que toutes ces sollicitations sont, la plupart du temps, sans grand intérêt.

Essayez d’éteindre votre portable ou de le ranger dans un tiroir dès que vous n’en avez plus un besoin impératif (le soir en rentrant du travail, par exemple).

Informez-vous en lisant la presse plutôt qu’en regardant la télévision ou les sites internet d’information.

Diminuez d’une heure ou deux le temps quotidien passé sur vos écrans et consacrez ce précieux gain de temps à la lecture ou à une activité ludique (musique, jeux de société, exposition, conférence, sport, théâtre, selon vos goûts).

Si vous vous intéressez à un sujet, ne vous contentez pas de vous informer superficiellement.

Les trouvailles les plus intéressantes se cachent souvent dans les détails.

Comportez-vous en archéologue : fouillez, cherchez, creusez, approfondissez vos connaissances, faites des recoupements d’informations, couchez sur papier vos découvertes.

Échangez avec des personnes qui connaissent bien leur sujet. Il y a tous les jours des tas de conférences ou de salons où l’on peut rencontrer des spécialistes ou des passionnés prêts à partager leur savoir.

Deuxième astuce : évitez la routine !

Notre cerveau s’habitue très vite au confort des habitudes.

Pour le garder en éveil, vous devez lui apporter de la nouveauté.

Vous pouvez, par exemple, changer d’itinéraire pour des trajets simples, partir en week-end sur un coup de tête, changer de magasins pour vos courses, inviter un ami alors que ce n’était pas prévu, modifier la déco de votre logement de temps à autre ou la disposition des meubles, etc.

Apprendre de nouvelles compétences est aussi un excellent moyen de créer de nouvelles connexions neuronales.

Mettez-vous à la peinture ou commencez à jouer d’un instrument de musique, par exemple.

Si vous pouvez partager cette nouvelle activité avec un partenaire, c’est encore mieux !

Initiez-vous aux échecs ou à un jeu de cartes et amusez-vous avec un ou des amis.

Si vous le pouvez, voyagez !

Pas besoin de partir à l’autre bout du monde ; changer d’environnement le temps d’un week-end suffit à casser la routine.

Troisième astuce : prenez soin de la santé de votre cerveau

Il y a trois axes essentiels à retenir pour prendre soin de sa mémoire et de ses facultés cognitives en général.

  1. Pratiquer la méditation

15 minutes suffisent et c’est à la portée de tous.

La recherche à ce sujet est unanime : méditer est une technique préventive très efficace pour garder un esprit clair et en bonne santé [3] [4] [5].

Cela, quel que soit l’âge.

La méditation joue aussi un rôle essentiel dans la qualité du sommeil, et celui-ci participe grandement à la mémorisation des informations.

Lorsqu’on dort, le cerveau fait un travail de tri et de classement des informations reçues durant la journée.

Un bon sommeil améliore donc la concentration et renforce les capacités d’apprentissage.

Méditer permet aussi de lutter contre le stress, qui est un véritable ennemi de la mémoire.

  1. Avoir une activité physique

De nombreuses études montrent que pratiquer une activité physique régulière favorise la plasticité cérébrale et stimule la formation de nouveaux neurones[6].

Là encore, nul besoin de vous lancer dans un marathon : 20 à 30 minutes d’exercice par jour, à votre rythme, suffisent.

L’hippocampe, cette petite zone du cerveau, joue un rôle central dans la cognition, la mémoire et l’apprentissage.

Nous savons qu’avec l’âge, il perd de son volume, entraînant des troubles de la mémoire et un risque accru de démence.

Il a été démontré que les volumes de l’hippocampe et du lobe temporal médian sont plus importants chez les adultes en bonne condition physique, limitant ainsi les risques de pertes de mémoire[7].

  1. Avoir une alimentation de qualité

Le régime de type méditerranéen est sans aucun doute le plus adapté pour préserver la santé du cerveau[8] [9].

Avec ce type d’alimentation, vous nourrissez votre cerveau avec tous les éléments essentiels dont il a besoin : antioxydants, bonnes graisses, vitamines.

Pour finir, sachez que si vous avez du mal à vous motiver seul, il existe des ateliers mémoire et stimulation cognitive proposés par certaines mairies et associations.

Pour en trouver près de chez vous, vous pouvez vous adresser à la CARSAT ou la MSA (pour les départements de province), à la CRAMIF (Caisse régionale d’assurance-maladie Île-de-France), auprès du Centre communal d’action sociale de votre commune (CCAS) ou auprès de la fédération des centres mémoire : https://www.centres-memoire.fr/cartographie-centres-memoire/

Le déclin cognitif fait-il partie de vos préoccupations ?

Avez-vous déjà commencé à faire de la prévention ? Si oui, quels moyens avez-vous choisis pour entretenir votre mémoire ?

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Sources :

Merci de ne poser aucune question d’ordre médical, auxquelles nous ne serions pas habilités à répondre.

En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que les éditions Nouvelle Page pourront l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.

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Mme HEBBIR Zara
2 jours il y a

Merci beaucoup pour vos précieux conseils

Ghislaine
Ghislaine
2 jours il y a

ce que vous préconisez je le pratique déjà depuis plus de 20 ans :
Entretenir ma santé physique ( la marche et le Tchi Kong pulse Yoga ) le ping pong, la danse ,et cultiver la joie par la rencontre avec autrui , chanter dans une chorale et de toutes les façons qui se présentent (les jeux de société) occuper de mes 10 petits enfants ,rendre service me sentir utile ….
Et malgré mes prises de notes sur de multiples carnets, néanmoins les trous de mémoires ne cessent de me prendre au dépourvu ….

dinah
dinah
2 jours il y a

bonjour
j’ai choisi d’aider les personnes âgées de mon entourage:
thérapie par le rire , sport détente avec des cerceaux(jeu dans la marre, sur la rive pour la concentration et la mémorisation) cinq mots à retenir et à restituer en fin de séance. Jeu de rectangles de couleur à nommer de façon rapide. Pour terminer la séance: l’auto- massage des pieds et des bras avec du matériel simple et pas cher en bois. C’est de la bonne humeur une fois par semaine. UN PETIT GROUPE DE JOIE DE VIVRE ET DE CONFIANCE EN SOI.

Je ne veux pas mettre mes coordonnées
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2 jours il y a

Pas de problème pour la mémoire !!! Mais d autres soucis qui m’empêche d être plus active voilà Pkoi je n’ imprécis pas cet article

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